Voyageurs de 2033 : les 4 profils qui vont transformer le tourisme

Profils de voyageurs 2033 : les tendances clés du tourisme

Sommaire

- Les 4 grands profils de voyageurs en 2033

- Comment le secteur du voyage peut s’y adapter

- Que va-t-il se passer après 2033 ?

- Conclusion stratégique

Le secteur du tourisme se transforme à un rythme soutenu, porté par les avancées technologiques, l’évolution des modes de vie et une prise de conscience croissante des enjeux environnementaux. Dans ce contexte en mutation, les attentes des voyageurs changent en profondeur — et plus rapidement que ne le laissent paraître les tendances d’hier.

Le rapport Travelers Tribes 2033 publié par Amadeus, dresse un panorama clair et structuré des profils de voyageurs qui façonneront l’industrie au cours de la prochaine décennie. Il identifie 4 grandes "tribus", chacune avec ses besoins, ses comportements numériques et ses priorités en matière d’expérience de voyage.

Ce document est une ressource stratégique pour les professionnels du tourisme souhaitant anticiper les évolutions à venir, adapter leur offre et rester alignés avec les aspirations d’un public toujours plus exigeant.

👉 Décryptons ensemble les futurs visages du voyage et les opportunités qu’ils représentent pour le secteur.

Une segmentation qui redessine les cartes du tourisme mondial.

À l’horizon 2033, le marché du voyage sera largement influencé par 4 grandes tribus de voyageurs. Chacune d’entre elles se distingue par ses priorités, son rapport à la technologie, sa sensibilité au développement durable… et sa manière bien à elle de vivre le voyage.

Leur devise pourrait être simple : « Pourquoi planifier quand on peut improviser ? »
Les Expérimentateurs Enthousiastes placent l’expérience avant la possession. Influencés par l’esprit YOLO (You Only Live Once), ils sont en quête permanente de sensations nouvelles, souvent à la dernière minute, souvent sans itinéraire et surtout sans stress.

Ce profil s’appuie sur une certaine liberté logistique : pas d’enfants à charge pour près de la moitié d’entre eux, un revenu confortable pour 45% et des conditions de travail flexibles qui leur permettent de sauter dans un train ou un avion dès que l’envie leur prend.

Côté chiffres, ils voyagent 38% plus que les autres tribus, mais préfèrent éviter les outils trop rigides : peu friands de planification, ils se méfient des visites guidées en réalité augmentée ou des suggestions IA, même s’ils apprécient une technologie efficace (surtout quand il s’agit de passer plus vite à l’aéroport😉).

Ils ne recherchent pas le futur, ils recherchent l’inattendu.
Leur priorité : voyager vite, confortablement et avec un maximum de liberté.
S’ils sont peu sensibles aux discours technophiles, ils reconnaissent volontiers les bénéfices d’une technologie discrète, qui leur fait gagner du temps sans voler la magie du moment.

• Transport : efficacité et fluidité avant écologie, même si 39% sont ouverts à des limites kilométriques pour réduire leur impact.
  
• Hébergement : atypique, local, avec une touche écolo bienvenue (tant que ça ne rime pas avec contraintes).
  

Paiement : exit les abonnements, place aux solutions simples et sans engagement.

Sous leur air détendu se cache une exigence forte en matière de flexibilité. Ils veulent être surpris, mais jamais contraints. Ils resteront en 2033 les champions de la spontanéité et les adversaires du tout-planifié.
Un public à adresser avec agilité : des offres personnalisables, des services légers et une communication axée sur la liberté d’explorer sans compromis.

Chez eux, la destination importe autant que le chemin — surtout si ce chemin est déjà bien connu. Les Créateurs de Souvenirs voyagent pour retrouver ce qui les touche, pas pour découvrir ce qui les bouscule. Majoritairement âgés de 42 ans ou plus, ils incarnent une vision du tourisme ancrée dans la stabilité, la simplicité… et les bons souvenirs.

Peu enclins à s’enthousiasmer pour l’IA ou les technologies futuristes (35% seulement lui confient la planification de leurs voyages), ils misent d’abord sur les relations humaines, la fiabilité et la tranquillité d’esprit. Ce sont des adeptes du rapport qualité-prix, des plateformes simples, des hébergements ruraux — et surtout pas des usines à selfies connectées.

Par la douceur et la continuité, plus que par la disruption.
Ils seront toujours présents, mais plus sélectifs : les expériences devront être authentiques, accessibles, sans surcharge technologique. Et si le développement durable n’est pas encore un réflexe chez eux, l’idée de préserver ce qu’ils aiment pourrait bien faire évoluer leur regard.

• Technologie : oui, mais utile et rassurante.
  
• Hébergement : chaleureux, local, confortable.
• Message à retenir : pour eux, le voyage n’est pas une performance, c’est un moment à vivre et à partager. Pourquoi ne pas leur proposer un tourisme local ?

Les Créateurs de Souvenirs sont les gardiens de l’âme du voyage. Ils ne cherchent pas à révolutionner leur manière de partir, mais à conserver ce qui compte. Pour les professionnels, l’enjeu est de proposer des expériences humaines, stables et réconfortantes, avec une pointe de modernité… mais jamais au détriment de la simplicité.

Jeunes, connectés, stratégiques. Les Tech-fluenceurs du Voyage représentent cette génération qui pense que tout se pilote depuis un smartphone — et qui n’a pas totalement tort. Crypto, wellness apps, super-apps de planification : ils sont à la pointe de tout. Mais attention, ils aiment garder le contrôle. Sous leurs allures de fonceurs, 81% préfèrent un plan bien ficelé à un coup de poker.

Leur relation avec la technologie est donc paradoxale : enthousiaste mais vigilante. Ils font confiance à l’IA pour organiser leurs déplacements… tout en vérifiant compulsivement les avis et en gardant une agence de voyage en backup. 

Quant au développement durable, ils y adhèrent — du moment que ça ne rallonge pas le trajet, ni ne compromet leur confort.

Ils seront les ambassadeurs naturels de l’innovation, à condition d’être impliqués.
Ces voyageurs veulent participer, tester, commenter. Ils sont un laboratoire vivant pour les pros du secteur : exigeants, oui, mais également très instructifs pour affiner les offres de demain.

• Transport & tech : innovants, mais sécurisés.
  
• Communication : transparente, personnalisée, data-friendly sans être intrusive.
• Stratégie gagnante : les faire passer de simples utilisateurs à co-créateurs d’expérience.

Ils sont le moteur de la modernisation du tourisme. Avec eux, le voyage devient intelligent, connecté et efficient. Mais ne vous laissez pas tromper par leur aplomb : ils ont besoin de confiance, de structure et de lisibilité pour s’engager. Gagnez-les avec des outils performants… et une UX irréprochable.

Les Aventuriers Avant-Gardistes, c’est un peu la version 3.0 du voyageur : éthique, actif, inspirant. Souvent trentenaires, en couple ou jeunes parents, ils jonglent entre travail, bien-être, famille et projets engagés… tout en gardant une valise prête à partir. Leur ambition ? Vivre des expériences qui ont du sens, sans renier le confort ni la performance.

Ils prennent des risques, mais jamais à l’aveugle. 83% sont prêts à payer plus cher pour un vol écoresponsable, 91% envisagent de voyager pour leur santé et leur bien-être et la plupart planifient leurs déplacements avec des outils digitaux… mais choisis avec soin. Pour eux, la technologie est un levier d’efficacité, pas un gadget.

En leur proposant une expérience alignée avec leurs valeurs.
Durabilité, innovation utile, flexibilité, immersion culturelle, impact positif : ce sont les critères qui guident leurs choix. Et en bonus ? Ils sont capables de déclencher des tendances par leur manière d’agir.

• Hébergement : durable, design, authentique.
  
• Transport : éco-responsable et intelligent.
• Planification : fluide, optimisée, connectée à leur mode de vie.

Les Aventuriers Avant-Gardistes sont des modèles pour les autres voyageurs. Leur influence va bien au-delà de leur simple itinéraire. En 2033, ils seront des acteurs clés pour faire du tourisme un secteur plus responsable, plus innovant et plus humain. Pour eux, le voyage ne se consomme pas : il se vit, se pense… et se partage.

L’étude Traveler Tribes 2033 révèle quatre profils bien distincts de voyageurs, chacun avec ses envies, ses blocages… et son potentiel. Pour les acteurs du tourisme, il ne s’agit plus de proposer une offre unique, mais d’adopter une approche sur-mesure, capable de répondre aux besoins de chaque tribu, tout en accompagnant les grandes mutations : transition écologique, montée en puissance de la technologie, évolution des comportements.

• Leur force : Curieux, agiles, prêts à tester l’inconnu – ils sont un tremplin naturel pour l’innovation.
  
  
• Leur défi : Leur allergie à la routine les rend difficiles à canaliser. Trop de structure ? Ils s’échappent.
  
  
• La bonne approche : Intégrer la souplesse dans la planification, montrer que la technologie peut les libérer… pas les enfermer.
  
  
• Leur rôle potentiel : Des ambassadeurs du voyage durable, à condition que l’éthique s’accompagne d’un soupçon d’imprévu (et d’un bon plan d’évasion).

• Leur force : Porteurs d’une vision du voyage authentique et relationnelle.
  
  
• Leur défi : Méfiants face aux outils numériques et peu sensibles aux discours écologiques, du moins dans leur forme actuelle.
  
  
• La bonne approche : Miser sur la confiance et la simplicité. Montrer que la technologie peut les aider à vivre plus de moments sincères et que la durabilité, c’est aussi préserver ce qu’ils aiment.
  
  
• Leur rôle potentiel : Une tribu à convaincre avec douceur, mais qui nous rappelle que voyager, c’est d’abord créer des souvenirs… pas collectionner des fonctionnalités.

• Leur force : Précurseurs naturels, ils testent, analysent, influencent.
  
  
• Leur défi : Leur confiance affichée cache une forte envie de contrôle. S’ils doutent, ils freinent.
  
  
• La bonne approche : Les inclure dans une logique de co-construction. Écouter leurs retours – même critiques – pour mieux ajuster les outils et services.
  
  
• Leur rôle potentiel : Des bêta-testeurs premium pour les innovations du secteur, capables de donner le ton… ou de le rectifier.

• Leur force : Conscients, engagés, exigeants. Ils combinent l’éthique et l’action avec une facilité inspirante.
  
  
• Leur défi : Peu, si ce n’est de ne pas les décevoir. Ils veulent du concret, pas des promesses marketing.
  
  
• La bonne approche : En faire des modèles positifs du voyage durable. Pas moralisateurs, mais moteurs.
  
  
• Leur rôle potentiel : Les leaders d’opinion du tourisme responsable, capables de rendre le développement durable… désirable.

Les Tribus ne sont pas gravées dans le marbre. Elles sont le reflet de tendances humaines profondes :

• La soif de nouveauté (Expérimentateurs Enthousiastes)
  
  
• Le besoin de stabilité (Créateurs de Souvenirs)
  
  
• La recherche de contrôle et d’efficacité (Tech-fluenceurs)
  
  
• L’engagement réfléchi face au monde (Aventuriers Avant-Gardistes)
  
  

Mais les contextes changent : entre crises climatiques, bouleversements technologiques, mutations sociales... ces tribus évolueront. Certaines fusionneront, d’autres se réinventeront. Et de nouveaux profils émergeront, peut-être même plus hybrides, plus transversaux.

Pour rester dans la course (et en tête ☺️) en tant qu'acteurs du voyage, vous devez :

• Adapter vos messages, offres et outils à chaque tribu et surtout les personnaliser.
  
  
• Favoriser l’adhésion, pas l’imposition.
  
  
• Impliquer vos voyageurs dans la conception des services.
  
• Anticiper les évolutions sociétales pour rester alignés avec les aspirations futures.

Les Tribus de 2033 ne sont pas des cases figées, mais des repères dynamiques.
Le voyage de demain sera technologique, durable, émotionnel, intelligent… ou ne sera pas.
Mais surtout, il sera multiple, car chaque voyageur suivra sa propre boussole.