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Tourisme immersif : comment créer des expériences touristiques mémorables et engageantes ?

Ce n’est pas en tamponnant « authentique » ou « inoubliable » sur votre brochure que vos visiteurs vivront, comme par magie, une aventure qui restera gravée à vie.

Aujourd’hui, les voyageurs ne cherchent plus juste une nuit d’hôtel, une visite guidée ou un ticket à composter.

Ils veulent une histoire à raconter, une émotion à vivre, une bulle hors du quotidien. Un peu comme un bon film… mais avec du vrai soleil et des vraies chaussures de rando.

Et c’est là que le tourisme immersif entre en scène — rideau sur les clichés, place aux sensations.

Mais au fait, c’est quoi exactement, le tourisme immersif ?

Et comment l’imaginer pour votre site ou votre activité sans tomber dans l’animation de kermesse ou la théâtralisation forcée ?

Tourisme immersif : de quoi parle-t-on, exactement ?

Selon une étude de Skift et Qiddiya City, 86 % des voyageurs privilégient désormais les expériences immersives au tourisme contemplatif classique.

Et ce sont les Millennials (80 %) et la Gen Z (75 %) qui tirent cette tendance :

Ils ne veulent plus juste “voir”. Ils veulent vivre.

Une visite immersive, c’est quoi ?

C’est une expérience :

  • Participative : on fait;

  • Multisensorielle : on touche, on sent, on goûte;

  • Narrative : on suit une histoire;

  • Émotionnelle : on ressent;

👉 Le visiteur passe de spectateur à protagoniste.

Ce que le tourisme immersif n’est pas

❌ Un audioguide soporifique dans une salle où même les fantômes bâillent d’ennui;

❌ Un guide déguisé en chevalier qui débite son texte comme s’il passait le bac;

❌ Un QR code qui mène… à une erreur 404 (félicitations, vous avez gagné une frustration).

👉 Le tourisme immersif, c’est tout l’inverse : il capte l’attention et donne envie de rester… pas de s’échapper.

💡 Pourquoi ça fonctionne (et c’est prouvé)

On entend souvent que “ce qui est vécu marque plus que ce qui est lu”.

Ce n’est pas un mythe marketing : les études le confirment.

🔹 En France, un rapport sur le tourisme expérientiel dans la Drôme souligne que « les souvenirs sont liés aux sensations, aux émotions, aux stimulations sensorielles ».

🔹 Une étude parue dans ScienceDirect montre que les expériences multisensorielles bien conçues favorisent la fidélité, les émotions positives et l’envie de revenir.

🔹 Même constat dans une étude récente : plus une expérience stimule les sens, plus elle déclenche d’émotions fortes, renforce la mémoire et augmente l’intention de revisiter (source).

🔹 Enfin, selon Zhou & Wang (2024), un “experiencescape” immersif — c’est-à-dire un environnement cohérent, sensoriel et scénarisé — déclenche davantage d’intentions comportementales positives : revenir, recommander, dépenser plus.

Comment créer une expérience de tourisme immersif ?

Voici 5 leviers concrets et activables :

1. 🎬 Racontez une histoire et faites-y entrer le visiteur

Pas une fiche Wikipédia. Pas une énumération de dates ou une frise chronologique illisible.

Mais une vraie histoire — avec un début, des enjeux, des rebondissements, une fin… et surtout, un rôle à jouer pour le visiteur.

L’humain ne retient pas les faits, il retient les récits.
Et plus encore : il aime en faire partie.

Pour capter l’attention et créer de l’émotion, construisez votre visite comme un bon film ou un roman :

Un début intrigant

Dès l’arrivée, posez une ambiance, un mystère, un contexte :

– “Vous êtes en 1472. Le seigneur a disparu. Que s’est-il passé ?”
– “Bienvenue à bord… mais saurez-vous retrouver la cargaison disparue avant l’arrivée au port ?”

Des rebondissements

Ajoutez des surprises, des découvertes, des moments où l’histoire bascule.

Cela peut être un message secret à décoder, un choix à faire, ou une rencontre inattendue (humaine ou sonore !).

Une fin marquante

Ne laissez pas tout retomber dans un “voilà, c’est fini”. Offrez une conclusion scénarisée qui clôture le voyage :

– Une révélation
– Un message final
– Un souvenir à emporter
– Ou même un badge symbolique pour marquer l’accomplissement de la mission

🧡 Exemple : au Château de Meung-sur-Loire : enquêtes, soirées “à la torche”, spectacle de cape et d’épée, jeux anciens, etc… vous font voyager dans le temps.

👉 À retenir : une bonne narration peut transformer n’importe quel lieu — même le plus modeste — en univers à explorer.

Et ça, c’est une arme redoutable pour créer de l’attachement… et des souvenirs durables.

2. 👂 Stimulez les 5 sens

Parce que non, l’immersion ne passe pas uniquement par de jolis panneaux ou un beau panorama.
Un lieu devient vraiment vivant quand chaque sens est sollicité — même ceux qu’on oublie trop souvent.

Une bande-son d’ambiance

Le bruit des sabots sur les pavés, le chant des cigales, des murmures en patois… Une simple piste sonore suffit à plonger instantanément dans une époque, un lieu ou une ambiance.

Des textures à toucher

Le velours d’un costume, la rugosité d’un mur ancien, le cuir d’une selle… Mettez du concret dans l’abstrait. Une sensorialité palpable donne du corps aux récits.

Des odeurs à diffuser

Pain chaud, herbes aromatiques, cire d’abeille ou encens d’église… Rien ne réveille la mémoire émotionnelle autant qu'un parfum.

📌 À savoir : les émotions liées aux odeurs sont les plus ancrées dans le cerveau et les plus durables dans le temps.

Un goût à découvrir

Un morceau de pain d’épices, un éclat de chocolat artisanal, une goutte d’huile d’olive locale… Il suffit d’une bouchée pour ancrer l’expérience dans le réel et la rendre… délicieusement inoubliable.

Et bien sûr, les yeux

Mais avec une nuance : évitez la surinformation visuelle. Mieux vaut une scénographie bien pensée qu’une avalanche de panneaux illisibles. Mettez en scène, éclairez, racontez.

👉 Conclusion : L’immersion, c’est quand le visiteur ne se contente plus de regarder. Il ressent, explore, goûte, écoute…

Et repart avec bien plus qu’un selfie.

3. 🤝 Faites intervenir des “vrais” humains

Parce que rien ne remplace un visage, une voix, un regard, l’humain reste le meilleur déclencheur d’émotion dans toute expérience touristique.

Un lieu, aussi beau soit-il, ne raconte pas d’histoire sans ceux qui le font vivre.

Alors misez sur l’incarnation, l’interaction et… un peu d’impro !

Un artisan à l’œuvre

Regarder un potier façonner l’argile ou un coutelier affûter une lame, c’est hypnotisant. Et ça donne du sens.

On comprend le geste, l’effort, la passion — et parfois, on repart avec une création unique.

Un habitant qui partage son vécu

Pas besoin d’avoir fait l’École du Louvre : une grand-mère vendéenne qui raconte la vie de ses parents, ou un ado qui parle de “son” quartier, ça crée une connexion instantanée. Authentique. Humaine.

Un guide qui sort du script

Ceux qui laissent tomber la récitation scolaire pour s’adapter au public, faire des blagues, répondre aux questions, jouer avec les silences…

Ceux-là marquent les esprits bien plus qu’un audio en 7 langues.

À éviter

Le ton “conférencier du vendredi soir”, monocorde et sans interaction. Même les passionnés décrochent au bout de 3 dates et 14 dynasties.

👉 Conclusion : Plus que des informations, vos visiteurs cherchent une rencontre. Un sourire, un accent, une anecdote inattendue… c’est ça, le vrai souvenir.

4. 🎭 Osez le jeu de rôle (même discret)

Non, vous n’avez pas besoin d’habiller vos visiteurs en chevaliers ou en druides pour créer de l’immersion. Parfois, il suffit d’un petit twist narratif pour embarquer le public dans une aventure plus grande que la simple “visite”.

Le secret ? Leur donner un rôle. Une mission. Une casquette imaginaire (ou réelle) à enfiler.

Une mission secrète à accomplir

Et si votre visiteur devenait un enquêteur, un apprenti botaniste ou un messager royal en mission ?

Avec quelques consignes ludiques et un objectif à remplir, le lieu devient un terrain de jeu… et de curiosité.

Un badge à porter, un rôle à incarner

À la Cité du Vin de Bordeaux, le visiteur est propulsé dans la peau d’un explorateur du vin à travers les âges.

Résultat : l’expérience devient personnelle, active, engageante — et on retient mieux ce qu’on vit quand on “joue” avec.

Un fil rouge narratif

Pas besoin de faire compliqué : une carte, un carnet de route ou quelques phrases à la première personne suffisent à créer un lien émotionnel avec la visite.

L’important, c’est que le visiteur ne soit plus simple spectateur, mais acteur de son parcours.

Objectif

Stimuler la curiosité, l’attention… et le plaisir de participation, à tout âge

👉 À tester

Le rôle de l’explorateur, du détective, de l’apprenti, du passeur d’histoires, du témoin d’un autre temps… Laissez place à l’imaginaire, même par petites touches !

5. 📸 Créez des moments “à raconter”

Parce qu’au fond, ce qu’on cherche tous en voyage, ce n’est pas juste une belle photo.

C’est une histoire à glisser dans une conversation, un souvenir qui fait lever les sourcils quand on le raconte.

Imaginez :

Le lundi matin, autour d’un café, quelqu’un lance :
— “Alors, ton week-end ?”

Et vous répondez :
— “Tu sais pas ce que j’ai fait… j’ai appris à peindre avec des pigments naturels. Mon chef-d’œuvre ressemble à une fresque néolithique peinte par un enfant en colère. Mais j’en suis super fier. Attends, je te montre la photo.”

C’est ça, le vrai but :

Créer des instants qui sortent de l’ordinaire, qui laissent une trace, un sourire, une anecdote. Ce n’est pas forcément spectaculaire. Mais c’est vivant, sensoriel, humain.

Et devinez quoi ? Ce sont ces moments-là que les gens racontent. Ceux qu’ils partagent, sans qu’on leur demande. Ceux qu’ils transforment, sans le vouloir, en publicité gratuite pour votre lieu ou votre destination.

Pas besoin d’un décor de cinéma ou d’un budget Netflix. Parfois, un petit geste bien pensé suffit :
— Une surprise glissée en fin de parcours.
— Une activité insolite à tester à l’impro.
— Un clin d’œil qui casse le cadre de la “visite classique”.

👉 En résumé : visez moins les “posts Insta” et plus les “histoires qu’on se repasse entre amis”. C’est là que naît la magie… et la fidélité.

💡 5 idées faciles à tester, même sans gros budget

Ce sont souvent les idées les plus simples, les plus humaines et les plus sensorielles qui laissent les meilleurs souvenirs.

Voici 5 formats à faible investissement, mais fort impact 👇

🍞 1. Atelier pain ou confiture traditionnels

Un peu de farine et un four rustique ou des fruits et du sucre, une bonne odeur qui s’échappe dans l’air… et vous tenez une expérience multisensorielle à fort pouvoir mémoriel.

Le visiteur met la main à la pâte, repart avec sa "création" et avec le sentiment d’avoir fait un saut dans le temps.

💡 Parfait pour les sites patrimoniaux, maisons rurales, musées d’art de vivre.

🧙 2. Immersion dans un personnage

Et si votre visiteur devenait apprenti herboriste, archéologue ou résistant pour une heure ?

Donnez-lui une petite mission, quelques outils, un carnet ou une énigme… et observez-le basculer dans une histoire.

Objectif : activer l’imaginaire, la curiosité et créer une vraie implication émotionnelle.

💡 Idéal pour les musées, sites historiques, jardins, circuits urbains.

🎧 3. Parcours sonore immersif

Une appli ou un simple audioguide bien conçu peut suffire à transformer une balade en voyage intérieur.

Ajoutez une bande-son, des ambiances, une voix qui raconte à la première personne… et vous captez l’attention bien plus efficacement qu’un panneau.

L’émotion passe par les oreilles.

💡 Format adapté aux lieux naturels, circuits urbains, lieux patrimoniaux.

🐑 4. Rencontre insolite

Ce sont souvent les interactions les plus simples qui marquent le plus.

Un apéro avec un berger, une balade au pas d’un âne, une dégustation les yeux bandés ou un échange avec un habitant passionné…

On sort du cadre, on vit un moment vrai, humain, inoubliable.

💡 Parfait pour les offices de tourisme, prestataires locaux, producteurs, territoires ruraux.

🏕️ 5. Nuit scénarisée

Ne proposez pas seulement une cabane ou une yourte. Proposez une histoire à vivre le temps d’une nuit.

Une intrigue à suivre, un carnet à lire, une ambiance à recréer — et bien sûr, des chamallows au feu de bois.

Même les ados en parlent encore 3 semaines après.

💡 À décliner pour des hébergements insolites, parcs naturels, sites historiques ou fêtes locales.

👉 Conclusion : L’immersion ne dépend pas du budget, mais de l’intention.

Créez du lien, du jeu, du sensoriel… et vos visiteurs s’en souviendront. Et en parleront.

✍️ Et le copywriting dans tout ça ?

L’immersion, ce n’est pas seulement ce qui se passe sur place. Elle commence bien avant que le visiteur franchisse le seuil de votre lieu.

Dès les premiers mots lus sur votre site, votre brochure ou votre compte Instagram, vous plantez le décor mental de l’expérience à venir.

Et là, vous vous en doutez : “Visite guidée à 14h” ne fait rêver personne.

Votre communication doit :

Créer une promesse d’aventure
Faites vibrer l’imaginaire. Donnez envie de “vivre quelque chose”, pas juste de “voir quelque chose”. Mettez l’accent sur l’émotion, le frisson, la surprise.

Donner un avant-goût sensoriel
Faites sentir le vieux bois, entendre les murmures d’un cloître ou imaginer le goût d’une madeleine oubliée. Oui, même à l’écrit. Les mots bien choisis peuvent activer les 5 sens.

Utiliser les mots justes pour embarquer
Pas besoin de tout dire. Mais dites-le justement. Préférez une accroche engageante à une litanie de faits. Et pensez toujours en termes de lecteur : qu’est-ce qu’il va vivre, ressentir, retenir ?

💡 Exemple avant / après

❌ “Visite guidée du château du XVIe siècle”
➡️ On comprend ce que c’est. Mais on ne sent rien, on n’imagine rien, on n’a pas envie d’y être.

✅ “Plongez dans la peau d’un espion à la cour d’Henri IV
➡️ Là, l’expérience est incarnée. L’époque prend vie. On est déjà dedans, avant même d’avoir réservé.

👉 Bref : pensez storytelling d’expérience, pas descriptif sec.
Ne vendez pas un produit touristique. Invitez à vivre une parenthèse.

Parce qu’un bon texte, c’est déjà une première immersion.

🧭 Les 5 commandements du tourisme immersif

1. Faire vivre, pas juste visiter

Si vos visiteurs ressortent en disant “c’était instructif”, vous avez perdu. On veut des “waouh”, des “attends je t’explique”, des “j’ai taillé de la pierre comme un compagnon du Moyen Âge. Et franchement, je respecte chaque pavé que je croise depuis”.

2. Activer les 5 sens

Faites-leur sentir la cire des vieux meubles, toucher une pierre usée, goûter une recette oubliée.

Et s’ils entendent une voix mystérieuse dans une pièce vide (sans apéro préalable) ? C’est que ça marche !

3. Raconter une histoire (et pas juste les rénovations de la toiture nord)

Un héros, un danger, une révélation.
Même si le seul suspense, c’est de savoir “si le fantôme du grenier aime le groupe de 14h.”.

4. Donner un rôle

Assistant du cuisinier du roi, maître du feu préhistorique, enquêteur au temps des Templiers, journaliste en 1944, etc. Tout est bon tant qu’on incarne quelque chose.

5. Préparer le terrain avec les bons mots

Parce que “parcours libre de 1,4 km balisé” ne fait pas rêver.

“Traversez la forêt interdite à la recherche du trésor perdu (indice : c’est du fromage)”
➜ beaucoup plus engageant.

🧙 Bonus : Si à la fin, quelqu’un dit “je pensais pas que ce serait aussi cool”, vous avez gagné.

🙋‍♀️ Envie de transformer votre expérience touristique ?

📩 Vous avez une belle expérience. Je vous aide à trouver les bons mots pour la faire vivre avant même la première visite.

Sans formule magique — juste du fond, de l’émotion et un brin de stratégie.

Vous voulez en savoir plus sur le copywriting ? L'essentiel est ici : Pourquoi faire appel à un copywriter tourisme : l'atout caché des marques qui cartonnent.